Galati – Cold As A February Sky

Glacial Movements https://glacialmovements.bandcamp.com/album/cold-as-a-february-sky   Il a toujours été question, dans la musique de Roberto Galati, de mesurer un équilibre entre la fixité des glaces qui le fascinent – dans sa vie de voyageur comme dans son exercice musical – et le mouvement pré-mélodique. À ce dernier on peut assigner l’image des mille détails que la glace peut dessiner, trompant de loin le regard trop rapidement convaincu d’uniformité. Mais aussi les jeux de la lumière : miroitement, diffractions, jeux d’ombres, autant d’audaces métaphoriques que l’on peut tenter en décrivant la musique de Galati. Les cordes de la guitare permettent tous ces jeux, leur traitement, leur égrènement, leur vaporisation, le déliement en arpège comme la condensation en accord, et c’est avec elle que Galati compose la plus grande partie de ses morceaux. Mais il faut lui adjoindre parfois, comme ici, la basse, les synthétiseurs, le violon. Vaporisation, certes. Mais avec ce nouvel album Cold As A February Sky, […]

Galati – Alps

Databloem https://databloem.com/home/1899-galati-alps.html Toujours, dans son délicat exercice de cordes, Roberto Galati a entretenu l’équilibre entre fixité et éloquence, et sa fascination pour les étendues glacées répond de manière plus que métaphorique à ce geste. Voyageur, arpenteur tant des cordes de guitare que des paysages extrêmes, Galati est dans sa musique aussi maître de lui qu’il doit l’être dans sa marche. Les drones, les vagues, les amplitudes, les boucles et les cheminements pré-mélodiques s’entendent – et se voient, presque – dans ses compositions comme la stase des cordes de guitare. Équilibre donc, entre l’animé et le gelé, fragile posture du fredonnement à travers les lèvres bleuies. Mais sur la glace se réverbère le soleil et Galati a aussi compris que pour donner voix à l’absolu il faut le corrompre, lui accorder l’accès au monde des phénomènes, l’entraîner dans le mouvement. À cet égard, Alps, sorti très peu de temps après le précédent album Oneiric, marque un […]

Galati – Oneiric

Midira https://www.midirarecords.com/release/md-082-galati-oneiric/   Quand d’autres font tourner crânement un seul motif dont les saturations s’échafaudent en stratifications géologiques, Roberto Galati ajoute à cela des phrases pré-mélodiques, des respirations lumineuses, des fredonnements solitaires et, de la même manière que Troum ou Aidan Baker, il ne craint pas de peupler sa toile. Son travail lent et précieux affirme une maîtrise des effets de cordes, au service d’une manière de tension entre le fixe et le mouvant. C’est pourquoi l’image du glacier est si présente dans ses albums, et ce depuis le début. L’océan de glace, figé et monumental, se corrompt par endroit et finit son entrée dans le relatif par son reflet dans l’œil du contemplateur. Roberto Galati est celui-ci, qui s’abîme dans la fixité, s’y absorbe et traduit ses miroitements. Qu’il ait appelé son nouvel album Oneiric témoigne sans doute du pas de côté qu’opère nécessairement l’esprit d’êtres discontinus face à un tel témoignage d’éternité – […]

Galati – Gletscher

Psychonavigation Records www.psychonavigationrecords.com   Y a-t-il plus intense expérience de déterritorialisation que celle de la dissolution ? Roberto Galati, que tous les sons de son instrumentarium, des cordes aux touches, accompagnent dans sa traduction de l’expérience de la glace, Roberto Galati accomplit dans une même démarche les deux exils. Dans les glaciers du Pakistan, du Tibet ou du Groenland, il étend sa conscience au-delà des limites de son corps, et nous dit qu’il pense avoir trouvé ici la source du panthéisme primitif. La traduction musicale qu’il opère, comme sur ses précédents travaux (voir Fear Drop 17), manifeste dans le même temps cet isolement dont la longue traînée d’harmoniques contient plus que de la mélancolie, et la puissance statique des monuments de glace. D’anciennes divinités pourraient bien s’y encaver, leur chant filtre alors dans la musique de Galati. L’épanchement romantique qui s’en écoule rappelle à bien des endroits cette beauté de la tristesse que le duo Troum […]